MESSAGE COVID-19: THÉRAPIEDECOUPLEETFAMILIALE maintient ses services d’évaluation et de psychothérapie à la population. En savoir plus |
«On vivait chacun en couple avant de se rencontrer sur Facebook. On s’était fait plein d’amis en chattant, mais nous deux, ça a été spécial. On s’était connus à la poly, il y a 20 ans. On a vécu un deuxième coup de foudre ! On a tout laissé pour vivre notre amour. Mais aujourd’hui, pourquoi chatte-t-il encore? »
Sur les réseaux sociaux comme Facebook et Twitter, de nouvelles amitiés se forment, bouleversant les règles du jeu de la fidélité. Derrière l’écran, les préjugés embarrassants sont habilement éliminés et les confidences, généralement bien reçues. Mais quels sont les impacts des amitiés virtuelles sur la vie de couple?
Le danger croît avec l’usage!
De fil en aiguille, les amitiés virtuelles peuvent se tailler une place bien réelle dans le quotidien. D’abord, une personne inconnue est un mystère à découvrir. Puis, si la familiarité s’installe, des confidences intimes sur la vie privée peuvent être échangées. Arrive ensuite une sorte d’envoûtement : les textos et autres courriels envahissent le quotidien. Tout à coup, l’autre n’est plus simplement sympathique: il est exceptionnel. C’est le coup de foudre! L’attention de l’autre devient un besoin. C’est généralement à ce stade que la suspicion du partenaire se manifeste le plus.
Quand arrive la dépendance
Parfois, ces échanges d’ « attention virtuelle » deviennent un mode de vie. Les textos agrémentent le quotidien, et le cellulaire n’est jamais bien loin. Pour le meilleur ou pour le pire, certains choisissent d’outrepasser le cyberespace et de mettre un terme à leur relation de couple.
Si lancer l’ordinateur ou le iPhone par la fenêtre peuvent être des solutions, il en existe d’autres, moins coûteuses et plus souhaitables!
Quand l’utilisation des réseaux sociaux est un loisir relativement nouveau, il se peut que l’intérêt diminue avec le temps. Dans certains cas, la phase d’enthousiasme s’éteint rapidement. On se rend compte que l’on a été victime d’une illusion ou d’un fantasme, et que la famille et les amis sont nos biens les plus précieux.
Mais si le virtuel soulève des inquiétudes au sein de votre couple, développez d’abord vos propres intérêts (sports, sorties, lecture). Partagez ensuite vos perceptions sur cette nouvelle forme d’indépendance.
Faites part de votre malaise ou votre souffrance à votre partenaire en parlant au « je » (« Je me sens mis de côté et ça m’attriste quand… »). Invitez votre partenaire à identifier des solutions concrètes et gagnantes pour votre relation. Ces échanges peuvent permettre de redéfinir votre intimité amoureuse. L’Homme moderne semble parfois mieux communiquer avec sa souris qu’avec sa langue; il est temps de renverser la vapeur!
Vous pouvez insister pour que votre partenaire consulte. Il existe des psychothérapies pour la cyber-dépendance. Ironie du sort, le Web recense aussi de nombreux articles à ce sujet!
Enfin, le besoin de chatter pourrait être le symptôme d’une relation de couple qui a besoin d’être redéfinie ou d’un malaise plus profond. Dans ce cas, la thérapie de couple peut être salutaire.
Par Nicole Desjardins, M.A., Sexologue et psychothérapeute
Thérapeute spécialiste de la thérapie de couple et familiale
819-320-0234 Val-Morin, Laurentides
Cet article a été publié dans le journal communautaire Ski-se-dit de Val-David, Mai 2010.
Pour lire mes chroniques sur la vie de couple et familiale: www.therapiedecoupleetfamiliale.com